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Blogueuse littéraire

BLOG LITTERAIRE BILAN 4 ANS

Nous sommes tous amenés à évoluer. Dans mon cas, peut-être plus souvent ou plus vite que les autres car cela fait partie de ce que je suis, je suis incapable de faire le même job, la même chose, au-delà de quelques années. Pour ce blog littéraire, comme pour le reste. Ce n’est pas mieux ou moins bien, c’est simplement ma manière de fonctionner. Si j’ai le sentiment d’avoir fait le tour d’un domaine, je m’ennuie au point de me désintéresser de ce que je fais et il me faut alors envisager de nouveaux territoires à conquérir.

 

Blog littéraire -choix lectures

 Photo ©Effie Hanson Omani

 

Au départ j’avais ouvert ce blog de littérature pour me remettre à la lecture mais cela fait longtemps que cet objectif est atteint. Lire fait désormais partie de mon quotidien et cette habitude est si fortement ancrée désormais, que je doute qu’elle sorte à nouveau de ma vie.

Seulement j’ai remarqué que depuis deux ans, je n’ai plus le même enthousiasme. Ma première pensée de la journée n’est plus de me jeter sur ma lecture interrompue la veille. Je me suis même posée, à maintes reprises, la question de poursuivre (ou non) ce blog littéraire.

Au départ j’ai pensé que cette situation serait temporaire, ou que c’était simplement parce que ma (vraie) vie m’accaparait trop. Et puis, j’ai noté que je ne me précipitais plus, non plus, dans les librairies pour lire la quatrième de couvertures des sorties du moment. Le même ennui me saisissait lorsque je scrollais les comptes littéraires auxquels je suis abonnée sur Instagram.

Je faisais une sorte d’overdose de la lecture. 

Pourtant au fond de moi, je sentais que j’avais envie de lire mais … pas les livres de ma PAL, ni ceux que je voyais s’afficher partout.

C’est quand même problématique d’être blogueuse littéraire et de ne plus avoir envie de lire !

Je me suis dit que cet enthousiasme allait revenir mais force est de constater que …non !

 

Blog littéraires - idées lectures

Photo ©Paige Cody

 

Lire beaucoup me rend apathique

 

C’est un phénomène dont on ne parle JAMAIS car c’est tout l’ambivalence de la lecture.

Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai mis autant de temps à “diagnostiquer” ce qui n’allait pas.

On ne parle que des bienfaits de la lecture ! Alors il devient difficile d’aller contre une telle assertion, d’autant que je suis la première à en vanter les vertus, ici même, sur ce blog de lectures.

Je suis naturellement d’un tempérament hyperactif et je l’ai toujours été. Lire est pour moi un plaisir, un moyen d’élargir mes horizons, d’apprendre mais c’est aussi l’occasion de me poser et de m’évader. Jusque-là on va dire que tout est ok. Mais la proportion d’hyperactivité a toujours été largement supérieure au temps que j’accordais à la lecture et j’ai souvent eu recours à la lecture d’une manière active : pour m’approprier des connaissances rapidement.

Il m’a fallu 2 ans pour comprendre que lire BEAUCOUP ne me posait pas de problème tant que j’étais malade et que mon énergie était assez basse car c’est une activité très sédentaire qui convenait parfaitement à la situation. Tenir un blog littéraire était ce qu’il me fallait à ce moment-là.

 

Blog lecture

 Photo ©Nathan Dumlao

 

Mais au fur à mesure que mon état s’est amélioré et que mon énergie est remontée, lire pendant plusieurs heures ou à écrire est devenu de plus en plus contraignant. Mon corps et ma tête ne le supportaient plus, ils avaient à nouveau besoin de bouger, de s’impliquer intensément, physiquement et mentalement dans des activités. Ce que la lecture ne me permettait pas.

J’ai aussi compris que lire beaucoup me donnait la fausse illusion de vivre un certain nombre de choses et que je développais de plus en plus une attitude passive, me satisfaisant de vies et d’émotions que je vivais par procuration comme lectrice. Je me trouvais courageuse car je lisais des livres où les protagonistes menaient des vies impétueuses alors que la mienne ressemblait de plus en plus à un encéphalogramme plat dont les seuls pics étaient mes piles de livres à lire, mes PAL… comme chez beaucoup de lecteurs/lectrices.

C’était également devenu mon cas. ! Inconsciemment je n’affrontais plus les “dragons” que nous envoie la vie et je ne me lançais pas davantage de ma propre initiative dans des odyssées incertaines et audacieuses. J’étais devenue une professionnelle du repli stratégique dans la lecture et tout était OK !

En me détachant des livres pour reprendre ma vie en main, j’ai été obligée de constater que je redevenais vivante, entreprenante, ambitieuse pour ma propre destinée et j’ai dû admettre le douloureux constat que : trop lire m’éteignait !

Je me alors souvenue que dans le roman “Bianca” de Loulou Robert, lors de l’hospitalisation de l’héroïne, le psy décide de lui retirer la lecture au prétexte qu’elle lit trop et que c’est une manière détournée de fuir la réalité. Sur le coup, j’avais trouvé cette analyse injuste.

Aujourd’hui je me dis qu’il existe effectivement cette dimension dans la lecture et qu’il faut s’en méfier.

Il est établit que les lecteurs sont rarement des entrepreneurs et préfèrent, le plus souvent, se tourner vers l’écriture et la réflexion alors que les entrepreneurs sont rarement nativement de grands lecteurs mais viennent à la lecture pour augmenter leurs compétences.

Bien sûr toute règle a ses exceptions ! Mais globalement il faut bien reconnaître que le mental d’un grand lecteur et celui d’un entrepreneur sont souvent radicalement différents. Pour l’un, la lecture est un refuge ou la perspective d’une réflexion intellectuelle à mener, quand elle est pour l’autre, un moyen concret d’améliorer son action.

Il n’y a pas juger de ce qui est mieux ou pas car il faut des entrepreneurs comme des auteurs (ou d’autres professionnels) pour un monde équilibré. Mais il peut être aussi important de savoir que la lecture peut constituer un moyen détourné de ne pas vivre sa vie, de ne pas en prendre la responsabilité tout en imaginant le faire.

J’en étais arrivé là et ce constat ne m’a pas forcément fait plaisir. Mais il fallait le faire !

Une fois cette prise de conscience faite, l’envie de lire est revenue mais différente.

 

Lire pour mon blog littéraire sans choisir chaque lecture me frustre

 

Pendant toutes ces années, j’ai lu sans véritable but (même si j’avais à la base une ligne éditoriale pour ce blog littéraire), en me laissant porter pour alimenter ce blog, d’un livre à l’autre, voguant de coup de cœur en coup de cœur, d’un service presse à une proposition de lecture et de lectures en lectures plus ou moins choisies au hasard.

Je ne le regrette absolument pas car cela m’a permis de découvrir de nouveaux auteurs contemporains que je ne connaissais pas, des livres que je n’aurais sûrement jamais lu, de trouver des clés à ma vie grâce à des livres “providentiels” qui me font souvent dire que : lire “sauve la vie”. D’ailleurs je ne m’en cache pas, tenir ce blog littéraire a changé ma vie !

Mais au final, je me sens frustrée et plutôt vide car je n’ai pas le sentiment d’avoir appris grand-chose. Cela représente beaucoup de lectures pour peu de valeur ajoutée.

J’aime apprendre, cela m’est nécessaire, or aujourd’hui j’ai le sentiment que le bilan de mes lectures sur ce blog littéraire est vraiment pauvre. En tout cas, il est très en deçà de mes besoins. J’ai ce même sentiment que celui qui m’habitait à l’école et qui me poussait à sécher les cours pour apprendre par moi-même. Je sais que lorsque je suis en proie à cette sensation, c’est qu’il faut que je change quelque chose, parce que ma curiosité s’éteint. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je me suis pas mal éloignée d’Instagram ces derniers temps. Je n’y trouve plus de quoi me stimuler, même si certains comptes restent très intéressants.

Le problème, ce ne sont pas les autres mais mes besoins.

 

Blogueuse et blog littéraire

 Photo ©waad Smah

 

Lire sans cohérence globale, c’est intéressant car cela permet de créer des ponts, des liens inattendus entre des points de vue, des idées, des auteurs mais cela ne me nourrit pas suffisamment pour que j’y trouve mon compte. J’ai besoin de descendre plus en profondeur et de développer l’horizontalité de mes lectures sur des sujets, plutôt que de butiner tout et rien. Je ne m’épanouis pas à saisir des “petits bouts” sans jamais pousser au delà car je suis naturellement obsessionnelle et lorsqu’un sujet m’intéresse, je veux alors tout lire et apprendre à son sujet !

Plus jeune, je lisais avec ma propre logique : un auteur, ses œuvres et les livres qui avaient un lien direct ou plus ou moins éloigné avec celui-ci. J’ai ainsi passé une année à lire tout Victor Hugo, Maupassant, Sartre ou encore des auteurs américains comme Fitzgerald et ceux qui gravitaient autour.

J’étais adolescente, j’avais du temps et personne pour m’expliquer quoi lire. Je tirais mon propre fil et cela me rendait heureuse. C’est en repensant à cette période de ma vie et aux sensations heureuses que ces heures de lecture provoquaient en moi, que j’ai réalisé combien je me sens insatisfaite aujourd’hui. J’ai retrouvé cette même idée d’insatisfaction dans le livre de Christine Berrou “A la recherche du temps perdu sur internet”

Si je suis effectivement devenue par la force des choses (et du hasard), influenceuse littéraire, ma vision de la littérature diffère beaucoup de ce que je fais au final et je n’assume plus cette absence de congruence.

Aujourd’hui la blogueuse littéraire que je suis, lit pour donner son avis et non plus pour elle-même. Certains prétendront pouvoir concilier les deux mais il existe tout de même une nuance d’importance.  Cette réalité peut facilement nous échapper parce que nous sommes pris dans une sorte de tourbillon frénétique, qui nous empêche de pouvoir y réfléchir avec clarté et sérénité. Et c’était mon cas.

Article lié : Comment devenir blogueuse littéraire 

 

 

La lecture et un blog littéraire comme moyens de grandir

 

Lire a toujours été pour moi à la fois utilitaire (car un livre doit apporter quelque chose à ma vie) et culturelle (combler mon besoin de comprendre et appréhender les hommes /femmes et la société dans laquelle je vis, les différentes cultures, périodes historiques…). Cela n’empêche pas que parfois j’ai aussi besoin de me distraire, de lire, sans qu’il y ait aucun autre enjeu que celui-ci.

Or ces dernières années, j’ai fini par lire sans décider ce dont j’avais vraiment envie ou besoin de lire. Je faisais une sélection dans une sorte de catalogue géant proposé par l’actualité littéraire et dont le contenu est présélectionné par d’autres personnes que moi ou je recevais des services presse à lire. Au final, les besoins ou les goûts d’autres personnes se substituaient aux miens.

 

Ceci me rappelle d’ailleurs cette phrase de Haruki Murakami, dont j’admire la manière dont il a mené sa vie : “Si vous ne lisez que les livres que tout le monde lit, vous ne pouvez que penser comme tout le monde.”

 

Loin de moi l’idée d’en imputer la faute aux autres, qu’ils soient maisons d’édition, autres influenceurs… C’est simplement que je me suis laissée porter par le flux sans vraiment me poser la question de ce que je voulais puisque j’avais un peu le sentiment d’être là par hasard et qu’au départ l’ambition était simplement de lire à nouveau.

De n’avoir pas su me poser une nouvelle question en cours de route, m’amène à me réveiller aujourd’hui avec ce sentiment de frustration.

La frustration est une émotion intéressante, lorsqu’on accepte de l’écouter, car elle nous révèle qu’on ne fait pas les bonnes choses pour soi, ni les bons choix, que notre désir est ailleurs. C’est alors facile de rectifier notre trajectoire.

 

Blog littérature bilan

Photo ©Nathan Dumlao

 

C’est pour cette raison que je change mes lectures pour qu’elles soient davantage en phase avec mes besoins et mon désir et moins dictées par l’actualité littéraire et des impératifs de marketing. Cela ne m’empêchera de lire les livres des auteurs que j’apprécie ou de m’intéresser à de nouveaux écrivains, mais dans de moindres proportions.

Comme pour tout dans la vie, nos choix d’enfant et d’adolescent qui s’imposaient d’eux-mêmes, instinctivement, sont souvent ceux qui nous correspondent et ceux auxquels on doit savoir revenir.

Mes choix spontanés (avant ce blog) allaient à la littérature américaine et au développement personnel car je suis passionnée par la culture américaine, l’entrepreneuriat et l’amélioration de soi.

Adolescente, je ne lisais que des auteurs américains. Cette fascination ne s’est jamais éteinte mais je me rends compte que je n’en lis plus du tout alors que c’est toujours le rayon vers lequel je me dirige d’emblée lorsque j’entre dans une librairie. Mais justement ! Parce que c’est spontané, j’ai tendance à vouloir m’en éloigner pour m’obliger à lire d’autres choses, comme s’il s’agissait d’une zone de confort à éviter.

Je crois que je me suis suffisamment écartée de ce que j’aime pour savoir que je ne trouve pas le même plaisir, ni la même passion, à lire d’autres choses. J’ai besoin (en quelque sorte) de rentrer “chez moi”.

Concernant mes besoins, le tout premier est de lire davantage de livres de développement personnel et professionnel car cela me manque trop de ne plus me booster dans ces domaines-là.

C’est très égoïste comme démarche mais je me dis que ce qui peut m’intéresser en intéressera d’autres et c’est pour cette raison d’ailleurs, que j’ai écris cet article.

Ma démarche et ma remise en question sont valables, quel que soit le domaine dans lequel vous évoluez, pas seulement sur ce que vous lisez et pourquoi vous le faites.

Pour terminer, culturellement j’ai envie de revenir à l’exploration de thématiques, d’œuvres d’auteurs littéraires, d’enrichir ma réflexion sur des sujets en lien avec les livres, la société, ce blog, les réseaux sociaux, la psychologie et pouvoir retranscrire librement mes observations quelque part.

 

 

En terminant ce post je me suis demandée pourquoi j’avais eu besoin d’écrire tout ceci. Peut-être même que vous n’auriez pas été conscient de ce virage. Mais par souci d’authenticité et d’honnêteté vis à vis de vous tous qui m’avez fait confiance jusqu’ici, cette démarche me devenait impérieuse.

Quand je ne vous partage pas ce qui se passe en moi, j’ai l’impression de vous mentir.

Faire comme si toutes ces phases de doutes et de remises en question n’existaient pas, serait comme occulter que nous y sommes tous soumis et refuser de le voir comme quelque chose de naturel.

Pour vous comme pour moi.

Nous cherchons tous à progresser, à grandir, qu’on tienne un blog littéraire, qu’on soit simple lecteur/lectrice ou qu’on consacre son temps à une autre passion. Alors les changements de trajectoire, la recherche de sens, se remettre en question font partie du chemin et il faut trouver le courage de l’assumer même si on se trouve dans une zone plutôt confortable, ce qui était aussi mon cas Winking smile

J’espère néanmoins que ce petit bilan et cette réflexion vous apporteront et vous amèneront à considérer avec bienveillance et “bonheur” vos envies de nouvelles orientations. Le contexte un peu fou et flou que nous traversons s’y prête d’ailleurs complètement.

Et je parle de “bonheur” car effectivement lorsqu’on s’engage à tout faire pour être plus aligné avec soi-même, peu importe la situation apparemment confortable que l’on quitte, on ressent une paix intérieure et joie profonde (c’est d’ailleurs ce qui vous indiquera que vous vous dirigez dans la bonne direction).

Pour finir, ce bilan de mon blog littéraire est très personnel et sera forcément très différent pour une autre personne. Mais je tenais à vous le partager car souvent nous vivons certaines choses en nous sentant isolé.e ou bizarre alors qu’en fait d’autres personnes traversent les mêmes interrogations, remises en cause ou sentiments, donc si cela peut les aider dans leur réflexion, tant mieux.

Finalement nous n’inventons rien, ce que nous exprimons est toujours plus ou moins universel.

 

Mais vous pouvez me laissez votre ressenti suite à cette lecture,

je tiens un blog pour pouvoir échanger donc ça me fait toujours plaisir de vous lire et de vous répondre.

Vous pouvez aussi me poser des questions, bien sûr 🙂

 

 

12 Comments

  • Seve

    Ton article et notamment la 1ere partie sur la lecture et ses côtés un peu « pervers » est énorme …c’est la réflexion que je me suis faite depuis quelques semaines

    • Emma

      Coucou Séverine
      Pervers c’est peut-être un peu fort mais oui la lecture peut aussi nous donner l’illusion de vivre une vie sans le faire.
      C’est la partie de l’article que j’ai trouvé la plus délicate à écrire car il n’est pas forcément facile ni de le reconnaître, ni de le dire, vu qu’on ne met en avant que les bénéfices de celle-ci.
      Mais je l’ai aussi écrit pour que cela puisse aider.
      Il ne s’agit pas de s’arrêter de lire mais de réaliser qu’on s’en sert peut-être comme d’une excuse ou d’un échappatoire et de corriger ce biais ;-)♥

  • Laurianne

    Coucou, très bel article que celui-ci! Je te comprends complètement ayant moi même ce besoin de lire sur des thèmes qui vont l’enrichir : la philosophie, la psychologie, le développement personnel, la communication. Il y a des périodes différentes, un temps pour tout. Par moment le besoin de s’évader avec un beau roman. D’autres fois un besoin de nourriture spirituelle qui passe par la Connaissance et l’apprentissage.
    J’ai très hâte de lire tes prochains articles et tes conseils de lectures inspirantes !

    • Emma

      Oh merci Laurianne !
      Disons que la lecture nous enrichit par les multiples expériences de vie qu’elle nous amène à connaitre mais sans approfondissement et réflexion, quelle qu’elle soit, j’ai vraiment l’impression de tout survoler sans jamais aller plus loin, c’est très frustrant et je lis que tu partages ce sentiment, ce besoin d’être nourrie (tu as trouvé le mot exact).
      J’ai remarqué que les personnes qui me fascinent sont justement celles qui ne restent pas à la surface, qui ne cherchent pas à « hacker » tout ce qu’elles touchent ou font.
      Le livre de Philippe Gély dont je parle justement aujourd’hui sur le blog est un bel exemple de la différence entre approfondissement, volonté d’aller chercher plus loin et celle de s’en tenir à son don, à ce qu’on nous donne… 🙂

  • ayok57

    Merci pour cette introspection, Emma.
    Ca fait du bien de lire cela, je pense que quand je te posais la question de savoir comment tu faisais pour lire autant, c’était aussi par rapport au « temps libre » pour le reste, moi qui n’arrive qu’à lire avant de me coucher (des livres, parce que sinon pour les magazines j’ai pas d’horaire!), tout simplement parce que la vie est aussi, et surtout, ailleurs que dans les livres.
    Et je suis tout à fait d’accord que ça peut être un moyen de s’échapper, un peu comme une drogue légale / « inoffensive » pour la santé.
    Et merci de confirmer que beaucoup de tes lectures ne se faisaient pas au coup de cœur mais à une sorte de besoin médiatique; pour ma part j’ai besoin de lectures qui m’inspirent, même si je peux être tentée par les sirènes des prix/recommandations 🙂
    Et pour toi qui aimes la littérature américaine, je ne sais pas si tu connais Jane Harper, c’est une autrice australienne qui a sorti 3 livres et que j’ai adorés/dévorés (une bonne recommandation de mon papa).
    Au plaisir de continuer à te lire, même si ça devait être un peu moins 😉
    Bises

    • Emma

      Re-coucou (puisque je viens de répondre à un autre de tes messages)

      Paradoxalement je ne lis pas tant que cela, je pense que c’est l’illusion que donnent les réseaux mais je lis plutôt vite. Ce qui me prend ENOR-ME-MENT de temps, c’est Instagram. A une moment c’était 10h par jour entre les messages, les stories, regarder ce que les autres font… contre 1 à 2 h de lecture.
      Aujourd’hui je lis plus qu’une heure par jour mais il y a beaucoup de temps dédié à l’écriture et création de contenu.Je ne vais pas me plaindre j’adore ce que je fais mais effectivement la vraie vie ce n’est pas d’être obsédée par ces lectures, il fallait que ça redevienne périphérique à ma vie, comme toi en lisant le soir.
      Pour les lectures, j’ai été contente de les faire car ça m’a sorti de ma zone de confort mais j’étais loin de partager avec vous tout ce que je lisais parce que je lis plus vite que ce que j’écris, donc dès que je jugeais que c’était bien mais sans plus, je mettais de côté en attendant de trouver du temps que je ne trouvais jamais. Et puis quand un livre est fini et que tu en as lu 4 autres, c’est très difficile de revenir en arrière pour faire une chronique.
      Donc je n’ai partagé que des livres que j’ai aimé, il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus mais j’ai des piles de livres que j’attends fiévreusement de pouvoir lire et que je sacrifie toujours aux livres nouveaux car les rentrées littéraires se succèdent à une vitesse folle. C’est là que va ma réflexion, à la différence entre bien aimer et la passion 😉

      En même temps j’ai conscience que cela va être difficile car je suis extrêmement curieuse, il va donc me falloir faire des choix.

      Non je ne connais pas du tout Jane Harper mais je te remercie beaucoup pour cette belle recommandation ! Aucun doute que je vais essayer de trouver un de ses titres 🙂

      Par contre, je pense que je me suis mal exprimée aussi dans mon article, car je n’ai pas l’intention d’écrire moins, au contraire, j’y prends désormais un vrai plaisir. Tu vas être obligée de me lire au moins tout autant 🙂

      Je t’embrasse ♥

      • ayok57

        Ce sera avec plaisir de continuer à te lire 😉
        Oui j’ai du mal comprendre, il y aura très certainement plus d’articles sur des lectures vraiment choisies et c’est cool je trouve!
        Moi en même temps je ne lis pas très vite, parfois le texte est fluide mais parfois je m’arrête plus que prévu sur un texte et forcément ça rallonge mon temps de lecture. Je crois que j’ai parfois « peur » de passer à côté du livre en lisant trop vite, même si à un moment de toute façon l’histoire s’efface de ma mémoire.
        Et 10h pour Instagram???!!! C’est clair que ton temps lecture à côté de ça, ce n’est rien du tout!
        Merci pour ta réponse en tout cas, et à bientôt.
        Bises

        • Emma

          Ahaha oui c’est effrayant hein ! C’est pour ça que je rationalise désormais ma présence sur Instagram, c’est de la vie volée.
          Mais je comprends ce que tu dis sur la peur de passer à côté d’un livre en le lisant trop vite. Je pense que c’est inconsciemment pour cette raison que j’en lis toujours plusieurs en même temps pour me ralentir, sinon je les finis trop vite et j’adore jongler d’une histoire à l’autre.
          Merci pour ta fidélité qui me touche beaucoup ♥
          A très vite ! ♥

  • Flore

    Merci pour ton article. Ça me fait réfléchir à mes lectures et au sens que j’y trouve. Retrouver l’évidence des lectures de l’adolescence me parle beaucoup. D’ailleurs, j’ai envie de relire Zola en ce moment

    • Emma

      Bonjour Flore,
      Beaucoup de nos vraies passions se nichent justement dans l’enfance et l’adolescence. Etre adulte permet d’explorer d’autres territoires mais souvent cette exploration nous fait oublier ce qui faisait vibrer notre cœur. Il faut arriver à concilier les deux je pense.
      Très bonne idée de relire Zola ! Je pense que j’y viendrai aussi à un moment, je suis notamment très curieuse de découvrir ce fameux titre « Du bonheur des dames » dont je vois tant de bons retours 🙂

  • jauke59yahoofr

    Bonjour,
    Je suis un peu comme toi en ce moment. Je papillonne entre littérature, quilting, cuisine…enfin c’est depuis 2006.Il y a deux ans, on m’a diagnostiqué un cancer du sein et je me suis mise à la littérature (lu 49 livres, un exploit pour moi, grâce à un livre  » Une année particulière  » de Thomas Montasser que j’ai relu récemment et qui m’a redonné envie de lire) car cette année 2020 fût aussi une année particulière comme tout le monde je pense, lu que 7 livres alors que bizarrement nous étions confinés donc un nouveau blog « REndez-vous littéraire  » avec un thème une année de fête (31 livres pour l’instant) en espérant être au rendez-vous…J’aimerai aussi écrire mais je manque de vocabulaire d’où ce blog pour m’exercer en écrivant des chroniques littéraires. J’ai bien aimé le paragraphe de  » la lecture et un blog littéraire comme moyen de grandir. »

    • Emma

      Coucou
      Oui le blog est un espace de liberté qui permet tant de choses … alors on grandit avec lui mais aussi avec notre communauté.
      Je pense que toute activité créatrice qui permet de s’exprimer nous ait bénéfique et c’est ce que tu as dû expérimenter avec ton cancer. On n’y cherche pas tous les mêmes choses et elles évoluent. Il y a celles qu’on ne soupçonnaient même pas au départ et celles qui nous motivent pour débuter.
      Donc je ne peux que t’encourager à poursuivre, à trouver ta voie puisque tu as envie d’écrire, la seule chose à éviter, je crois, c’est celle de se mettre la pression.
      Je suis allée faire un petit tour sur ton blog mais je t’avoue que je n’ai pas compris le thème de l’année de fête, je suppose que c’est une sorte de challenge pour lire tous ces livres.
      Tu devrais peut-être l’expliquer 🙂
      En tout cas, je te souhaite une très bonne continuation et de très belles fêtes de fin d’année !

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