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Roman autobiographique,  Romans

Cavale ça veut dire s’échapper – Cali

Après l’enfance de Cali dans son sud catalan et la douloureuse perte de sa maman, on retrouve Bruno adolescent incandescent, romantique et “bombe d’eau fragile” à l’aube de sa vie d’adulte.

Thème : Adolescence, potes, musique, rock, punk, premier amour, filles

 

Cavale ça veut dire s'échapper - Cali - blog Emma Perié

 

Résumé de l’éditeur

Un instant, j’ai voulu vous suivre, vous voir, respirer ce que j’aurais dû respirer. Mais je suis resté sur la pente. Et j’ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l’intérieur.
J’entendais des gouttes tomber de très haut, une à une, au fond de mes entrailles déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon cœur hurlait, comme quand un cœur hurle à la fin du tout.
Est-ce qu’on meurt d’amour ?

 

2 adjectifs qui résument le livre

 

Ruisselant : j’ai repris le mot employé à un moment par Cali pour décrire son état émotionnel, car je trouve que ça correspond bien à cette idée de cette intense et sourde douleur intérieure qui rythme le récit…Toutes ces larmes qu’il ne peut/veut montrer.

Introspectif : Car on a complètement l’impression d’être immergé dans la tête de cet adolescent et de revivre avec lui tous les sentiments qui nous ont traversé à cette période là de notre vie.

 

Ce que j’en pense

 

Quel plaisir de retrouver la plume hyper sensible de Cali ! J’avais oublié quel chavirement c’est de le lire …

Après “Seuls les enfants savent aimer”, nous retrouvons Bruno cette fois-ci en pleine adolescence. Alec est toujours là, le manque de la maman disparue toujours en filigrane et si l’on soupçonne que les choses ne sont pas simples à la maison car le père s’est remis en couple et que la situation semble assez tendue, Cali ne s’étend pas sur le sujet.

Non ce qui l’occupe ce sont, ses potes, la musique, leur nouveau groupe au nom au parfum de provocation dont on ne comprend pas tout mais qui sonne bien (Pénétration Anale), les premiers passages radio mais surtout l’amour : Fabienne. Le premier grand amour bouleversant et impossible parce qu’il a eu la bonne idée de devenir son ami et que cela rend les choses compliquées. Comment rompre désormais ce lien “sacré”pour installer une histoire d’amour qui risquerait de tout gâcher ? Alors cela le déchire Bruno, d’autant qu’il est obligé de jouer les entremetteurs entre Fabienne et un de ses potes, décidément, rien ne lui sera épargné. Alors il “ruisselle” de tristesse à l’intérieur.

Mais il y a aussi Sylvia,pas assez belle, qui aime les filles mais avec laquelle s’installe une parenthèse tendresse d’une incroyable intensité. Car Bruno ne vit rien comme un “tiède”. Et puis Patricia, celle qui fait devenir un homme …

Bruno aime les filles, l’Amour, mais surtout ce qui est bouleversant c’est ce besoin d’amour qui transperce chacun de ces souvenirs d’adolescence et se grave dans chacune de ses phrases.

C’est aussi la période où il découvre sa vocation.

 

“Depuis que j’avais pris le chant, j’avais l’impression que tout s’accélérait, se précisait, je ne voyais pas le le bout mais je reconnaissais plus distinctement le chemin qui mènerait mon groupe au sommet. Il fallait se rendre à l’évidence, ce groupe me portait, m’enflammait. Cette meute de frères de sang me tenait envie. J’avais un but, enfin un prétexte lumineux pour m’accrocher à la vie absurde.”

 

C’est beau, c’est triste, c’est gai, c’est déchirant et drôle comme le sont ces années là, plus rock que punk finalement car le futur existe et le romantisme est exacerbé comme la douleur de vivre ou d’aimer.

On ne comprenait pas tout, mais à nos âges tout explosait autour et on ne demandait qu’une chose, exploser avec.

 

Et puis, ce sont Renaud, U2, Patti Smith qui rythment ce roman, l’absence de limites et tous les possibles qu’offrent cette période de la vie. La cruauté, la tendresse et l’amitié inébranlable que l’on croit inaltérable pour toujours, la fureur et l’embrassement.

A quoi reconnait-on un frère, un ami ? Un ami pardonne tout.

Un ami pourrait mentir la main droite sur la Bible pour te sauver la mise, pourrait se sacrifier, s’allonger sur les braises qui lui passeraient dessus sans te brûler. Et vous savez quand on a trop bu, vraiment trop bu, quand on se souvient plus de rien, de toutes ces bêtises qu’on a faites ou dites, quand on se réveille un peu honteux, perdu. Vous savez ça ? Un ami te dirait de ne pas t’inquiéter, tout va bien, tout ira bien. La vie est supportable quand on a un ami.

 

Bilan : Un deuxième roman que j’ai trouvé plus abouti que le premier, plus incandescent, l’écriture a encore gagné en intensité et poésie, mais aussi peut-être est-ce parce que l’adolescence est une période qui me parle d’avantage que l’enfance et que l’on se reconnait au travers de ses souvenirs.

Livre à lire si vous avez envie de replonger dans l’adolescence, ses tourments, ses blessures et sa folie, si vous aimez la musique, l’amour et les phrases qui vous retournent l’âme ♥♥♥

 

Cali - Cavale ça veut dire s'échapper

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