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Accords toltèques : un guide pour vivre sa meilleur vie

Dernièrement j’ai eu envie de me replonger dans les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz.

Et j’ai bien fait, car cette fois-ci ils ont bien plus résonné en moi, que les fois précédentes.

Miguel Ruiz, à l’origine, est neurochirurgien mais sa vie bascule suite à un accident et il va avoir une révélation.

Il en tirera des pratiques permettant d’identifier ces croyances limitantes qui nous entrainent dans d’inextricables souffrances.

Les 4 accords toltèques, c’est aussi un guide des “bonnes pratiques” pour vivre d’une manière harmonieuse et épanouie.

Et vous savez combien ce sujet me tient à cœur !

 

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Aujourd’hui je voulais vous parler plus précisément du 1er accord toltèque.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais avoir une parole impeccable (1er accord toltèque) est une exigence que j’ai envie de m’imposer.

Je souhaite avoir des relations épanouies avec les autres et pouvoir utiliser ma parole pour les aider à briser les sorts qui les enferment plutôt que de les abimer.


Si on a la chance d’avoir une telle baguette magique alors pourquoi s’en servirait-on pour abimer les autres au lieu de les libérer ?


Peut-être pensez-vous que vous n’avez pas à vous préoccuper de ce que vous dites, que c’est aux autres d’en gérer les conséquences ou alors que c’est votre droit de vous exprimer et tant pis si cela ne plait pas.

Nous réagissons souvent de cette manière ou alors nous réalisons après coup, que les mots ont dépassé notre pensée et nous nous excusons.

Et cela pose deux problèmes :

  • Les mots ont une puissance magique ou meurtrière : une fois prononcés ils s’inscrivent profondément dans celui qui les reçoit, le retour en arrière est alors difficile.

 

  • Quand nous agissons ainsi, en parlant de manière non impeccable, nous ne blessons pas seulement notre interlocuteur mais aussi nous-mêmes.

 

Or je veux grandir humainement, émotionnellement, spirituellement et j’ai envie d’être entourée par ce même genre de personnes, cela implique une coopération.

Pourtant comme je vous le confiais sur Instagram, je me suis aperçue que de plus en plus souvent ma parole n’est pas aussi impeccable qu’elle devrait l’être et que je me racontais pas mal d’histoires pour ne pas me remettre en cause sur ce point.

Le fait que beaucoup des personnes que je côtoie, parlent sans réellement réfléchir ou se préoccuper des conséquences de leurs paroles ou sans se sentir engagées par leurs mots, ne doit plus me “contaminer”.

Négliger l’importance de ce que je peux dire, ne s’est pas fait en un jour. Ça a été une sorte de glissement. J’ai fini par me dire que c’était le jeu social, ou que « c’était comme ça », que je mettais trop d’attentes dans les mots et que je pouvais moi aussi lâcher pas mal d’exigences sur ce point.

Sauf qu’on ne peut pas s’épanouir sans pratiquer la parole impeccable, pas plus qu’on ne peut faire confiance à quelqu’un qui ne la pratique pas.

 

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©priscilla-du-preez

 

Qu’est ce qu’une parole impeccable

 

J’aime beaucoup cette métaphore de Don Miguel Ruiz : la parole est une graine.

Et notre esprit est extrêmement fertile et cela d’autant plus, s’il est préparé pour recevoir ces graines : pour le meilleur comme pour le pire.

Notre parole est à la fois une baguette magique ou meurtrière.

Un seul mot peut changer la vie d’une personne ou en détruire des millions.”

Nous pouvons jeter des sorts ou libérer les autres, des sorts qui les tiennent prisonniers.

A choisir…

Or nous avons appris à juger les autres.

Médire est un “sport” très répandu (allez jeter une oreille du côté de la machine à café de votre taf si vous avez quelques doutes) car c’est très fédérateur de critiquer les autres et cela permet de ne pas se sentir seul en souffrance ou en difficulté.

Même nos propres parents nous jettent des sorts inconsciemment (ou pas) dont nous resteront prisonniers toute notre vie car ils font partie des personnes que l’on croit.

Chaque fois que nous entendons quelque chose et que nous le croyons, nous concluons un accord qui s’intègre à notre système de croyances.

Ainsi j’ai longtemps été persuadée de ne pas pouvoir être aimée car mes parents trouvant mon caractère indépendant “difficile” à gérer, me disaient que jamais personne ne voudrait de moi. Cela a eu pour effet de déséquilibrer mes relations amoureuses. Pendant longtemps je ne me suis pas sentie digne d’être aimée.

C’est pourquoi l’introspection est si importante. Elle permet d’interroger nos croyances.

Est-ce que j’ai telle croyance sur moi parce je suis effectivement comme ça ou parce que j’ai cru quelqu’un et que j’ai conclu un accord ? 

C’est pour cette raison que nous ne nous connaissons pas. Parce que nous ne prenons jamais le temps ou la peine d’interroger les croyances que l’on a sur soi.

Avoir une parole impeccable, c’est sortir de l’enfer des mots qui abîment les autres pour lui préférer la puissance et la magie de la parole qui libère et qui dit la vérité (en y mettant les formes)

 

Pourquoi  c’est important d’avoir une parole impeccable

 

Qu’est ce qui se passe quand on n’a pas une parole impeccable ?

On blesse les gens, on critique, on juge et on se fait des ennemis qui à leur tour vont à leur tour nous critiquer … On se fait ainsi du mal à soi-même.

On vit dans l’enfer de la parole non impeccable qui crée le chaos car “si j’utilise ma parole pour vous jeter un sort, vous m’en jetterez un aussi “.

Cela me fait d’ailleurs penser à “Sa majesté des mouches”(je comprends pourquoi c’est vraiment une référence ce bouquin !). Jack et Simon qui n’ont absolument pas une parole impeccable, vont déclencher une tragédie meurtrière sur cette île où ils ont échoué et sur laquelle ils devraient pourtant être solidaires les uns des autres.

De la même manière, quand on n’a pas une parole impeccable envers les autres, c’est parce qu’au départ, on ne se parle pas bien à soi-même.

Les gens qui blessent les autres le font souvent car ils sont mal avec eux-mêmes et qu’ils parlent aux autres de la même manière qu’ils communiquent avec eux-mêmes. Ils ne savent pas faire autrement.

La parole impeccable commence donc avec soi, ce qui nous amène à  : comment faire en pratique pour améliorer les choses ?

 

Citation 1er accord toltèque

 

Comment avoir une parole impeccable

 

Avoir une parole impeccable, signifie que l’on assume la responsabilité d’être soi, de ne rien faire contre soi-même et les autres. On ne juge pas, on ne critique pas, on ne médie pas, ni sur les autres ni envers soi.

Alors que de quoi va-t-on parler me direz-vous ?

De ce que l’on ressent (toujours partir de soi et non de ce que l’autre aurait fait) et on va s’intéresser aux ressentis des autres.

Thomas d’Ansembourg qui est la référence française en communication non violente, propose d’axer sa communication autour de 3 points : dire les faits, dire ce que l’on a ressenti et proposer une solution, un accord à l’autre pour qu’il puisse coopérer.

Ce genre d’accord permet à chacun de garder sa dignité et de collaborer.

Cela donnerait, par exemple, pour votre chéri qui ne sort jamais la poubelle.

« Je constate que la poubelle n’est pas sortie quotidiennement. Je ne me sens pas écoutée et secondée dans ce genre de tâches. Est-ce que tu serais d’accord pour penser à jeter la poubelle chaque matin ? »

Il y a de grandes chances pour qu’il réponde oui et qu’en plus, il y pense et le fasse.

De toute façon, si ce n’est pas le cas, je vous conseille de changer. Un conjoint qui ne veut pas collaborer, il vaut mieux s’en débarrasser. Un couple c’est une équipe, pas une esclave et son maître (ahah vous connaissez mes prises de positions sur le sujet).

Plus sérieusement, cette manière de communiquer avec les autres permet d’exprimer sereinement ses besoins et ses émotions (et d’éviter les clashs émotionnels de trop plein) et d’obtenir la coopération de l’autre personne.

Je ne sais pas quel est votre avis à ce sujet, mais c’est quand même plus agréable et épanouissant de coopérer que de se faire sans cesse des reproches.

Bon d’accord, cela nécessite de s’entraîner avant d’y arriver mais cela vaut le coup.

Cela marche très bien également dans le cadre du boulot.

 

 5 manières de remplir le 1er accord toltèque

Pratiquer la bienveillance envers soi –même

Elle se répercutera nécessairement dans notre communication avec les autres.

Si je me traite bien, je pourrais traiter correctement les autres, je pourrais comprendre ce qui est blessant.

 

Apprendre à dire les choses positivement

Choisir d’y mettre la forme quand les choses ne sont pas faciles à dire (la parole impeccable suppose de dire la vérité). L’exemple cité plus haut, de la poubelle à sortir, devrait vous aider.

Choisir des mots positifs. J’ai remarqué que parfois je privilégie la forme “ne…pas” qui laisse à entendre un reproche au lieu d’y mettre une forme ou un mot positif.

Exemple : “Tu n’es pas méchant” au lieu de dire à quelqu’un “qu’il est plutôt gentil”.

J’ai un autre exemple tout frais.

Mon fils renverse du café dans les escaliers et il n’essuie pas la tâche. Quand je rentre, je suis passablement énervée d’avoir à le faire à sa place. Quand il rentre, j’essaye d’exprimer les choses posément mais je m’entends dire “ Renverser du café ça arrive, ce n’est pas grave mais il ne faut pas le laisser comme ça  = reproche (au lieu de dire “c’est bien de nettoyer tout de suite” = action positive).

Cela a l’air de rien mais cela change la couleur de la phrase et la posture.

Vous noterez aussi que je n’ai pas pris non plus le temps de parler de mon ressenti.  Je pense qu’on n’est pas obligé de le faire tout le temps.

Dans ce cas, renverser son café et ne pas essuyer n’était pas bien grave, je n’étais pas en colère et on a parlé sans s’énerver et il a été d’accord pour penser à nettoyer la prochaine fois.

Mais cela veut dire que dans un autre cas qui énerverait beaucoup, il y aurait des chances pour que je prenne le raccourci de lui dire quelque chose de moins posé et de plus blessant plutôt que de communiquer sur mes émotions.

Bref ! Il y a du travail !

Miguel Ruiz dit que le 1er accord toltèque est le plus difficile à respecter parce que  le mode de communication entre les humains, c’est la médisance et la mise en accusation de l’autre.

On a été éduqué pour réagir de cette manière. Ils nous faut donc comprendre, désapprendre et apprendre une nouvelle manière de communiquer.

C’est donc normal que cela nous demande des efforts et du temps pour changer sur ce point.

 

Prendre le temps de réfléchir avant de parler

Don Miguel Ruiz nous explique que nous parlons sans réfléchir la plupart du temps. C’est d’autant plus vrai quand nous sommes en colère.

Or c’est souvent dans ces moments-là que l’on dit les choses les plus blessantes, celles qui plantent des graines dévastatrices.

 

Partir de soi

 Comme on l’a vu plus haut avec l’exemple de Thomas d’Ansembourg, il faut parler de soi, de son ressenti.

Ne pas rendre les autres coupables ou responsables de ce qui ne va pas.

On constate une situation et on ressent quelque chose face à cette situation.

L’autre n’est pas celui qui doit porter le poids de cette situation, de notre problème.

Dire “je ressens tel sentiment”, ne l’implique pas directement et lui donne la possibilité de négocier un accord avec nous pour le futur.

Exemple un collaborateur qui a fait quelque chose qui nous a déplut.

On peut lui décrire la situation, lui exprimer qu’on s’est senti mal épaulée et négocier avec lui une solution pour que cela ne se reproduise pas à l’avenir. 

 

Fuyez les médisances, les critiques, les jugements des autres

 Cette attitude des autres est contaminante.

C’est à tel point, qu’à une période de ma vie, j’évitais la machine à café de l’entreprise où je travaillais.

Je m’étais rendue compte que ça me mettait mal à l’aise de participer ou même simplement d’écouter les gens médire les uns sur les autres, comme s’il n’y avait jamais rien de positif ou de bien à relever dans ce qu’on faisait ou sur les gens avec lesquels on travaillait.

La contrepartie ,c’est que du coup certains se méfiaient de moi car j’étais bizarre : je ne critiquais pas les autres. C’est quand même fou quand on y pense !

Et c’est certainement à cause de cette croyance = “je suis bizarre”, que j’ai fini par abaisser, à un moment, mon exigence sur la parole. Je ne voulais plus être bizarre.

Miguel Ruiz dans le 1er accord toltèque, recommande de se rendre stérile aux commentaires des autres sur nous ou les autres. Ne pas laisser ces graines malsaines prendre racine en nous, devenir des croyances. Ne pas croire en ce qu’ils disent.

 

N’hésitez pas à poursuivre votre lecture avec l’accord toltèque 2 : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.

 

 

Pensez-vous pouvoir améliorer vos relations avec vous-mêmes et les autres

grâce au 1er accord toltèque ?

 

Premier accord toltèque

5 Comments

    • Emma

      Je suis ravie que cela vous apporte.
      C’est vrai que ce sujet m’inspire, ces accords c’est un vrai guide du savoir-vivre tous ensemble. On devrait les apprendre à l’école.
      D’ailleurs mon fils a une de ses profs qui les leur fait lire et en parle avec eux, je trouve que c’est une excellente idée.
      Le 2ème arrive très vite 🙂

  • ayok57

    Merci Emma, c’est un article très intéressant, qui m’a fait me rendre compte que, souvent, je ne fais pas germer les bonnes graines dans la tête de mes enfants (et surtout de mon fils, un peu plus « difficile » :’-().
    Je vais y réfléchir pour la prochaine fois où je les verrai.
    Et, comme le disait l’autre commentatrice, vivement le 2ème, et les autres aussi 🙂

    • Emma

      Je reconnais que moi aussi je prends souvent des raccourcis, c’est vraiment une histoire d’entrainement et d’y croire pour faire l’effort de ne pas prendre le plus court chemin quand quelque chose nous énerve 😉
      Mais obtenir la collaboration plutôt que d’être dans le rapport de force, c’est tellement plus reposant et épanouissant pour tout le monde, que ça vaut le coup de l’investissement.
      Oui les autres sont tout aussi intéressants, je m’attaque au deuxième cette semaine.
      Belle semaine à toi Anne-France ♥

  • julin

    Brs merci Emma pour cet article, oui j’ai lue ce livre, d’ailleurs il y a le 5ème accord et là pas lue .
    je me reconnait beaucoup dans ce que tu dis , par les collègues qui déblatèrent sur les autres et là je suis aussi dans mon coin ou je dirais que je m’exclue comme avec ma mère qui m’a tellement dénigrée enfant que je la surnom  » la chef  » ha,ha,ha , mais j’essaye sur ma fille déjà de tenir mes mauvais paroles
    allez bonne soirée et hâte de lire la suite bonne soirée

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