Kaizen la méthode pour les Belles au bois dormant
Ahah j’avoue qu’associer le kaizen à cette image me plait beaucoup !
Tu te sens l’âme d’une Belle au bois dormant qui attend quelque chose qui tarde visiblement à arriver ? Une partie de toi-même te semble-t-elle morte (même si tu marches encore) ?
Je te rassure j’en connais un rayon sur cette question !
Nous sommes nombreux a avoir cette capacité incroyable à l’immobilisme et à rester mort à nous-même tout en continuant d’aspirer à vivre pleinement et même à fleurir.
Même si les hommes savent aussi parfaitement jouer les labradors –canapé – gamelle (c’est mon coach Franck Nicolas qui le dit), les femmes sont particulièrement affectées par les périodes d’endormissement type Belle au bois dormant (il y a probablement ici une question d’éducation et de charge mentale écrasante), et espèrent toujours que leur petite voix intérieure sera un jour plus forte que leur inertie, pour les pousser à se réaliser.
Très souvent on attend en vain toute sa vie, cette petite voix se faisant de plus en plus discrète et à l’heure de mourir on pourrait avoir quelques regrets de n’avoir pas pu se réaliser.
Good news ! Il y a la méthode du Kaizen !
Sommaire
Qu’est ce que le Kaizen
Pour la petite histoire, vite fait, le Kaizen est un concept très important du management japonais.
Au départ, ce sont les américains qui l’ont importé au Japon, le concept développé par le Dr Deming ayant servi à faire face aux énormes besoins de l’armée pendant la guerre de 40-45.
Au début, vous imaginez bien, ils furent choqué ! Comment imaginer faire face à cette situation de crise en changeant simplement de toutes petites choses ?
Mais cela fonctionna si bien qu’à la fin de la guerre, pour aider le Japon complètement dévasté à se reconstruire, ils ont formé les japonais à ce processus afin qu’ils puissent se relever rapidement. Ils leur ont même proposé de lui donner un nom qui leur serait propre pour se l’approprier.
Comme toujours, les japonais ont pris le concept et ils l’ont amélioré, notamment dans les usines Toyota où son développement est devenu un modèle pour les entreprises du monde entier.
Bon ok tu n’es pas une voiture en kit à monter mais ce qui est intéressant c’est d’appliquer la méthode du kaizen au développement personnel car comme tu vas voir c’est très puissant et aussi très simple car il s’agit surtout de changer son état d’esprit, de cesser de rechercher des solutions extrêmes de changement (qui ne marchent pas) et de cesser de viser gros tout de suite.
En contrepartie, tu ne seras plus jamais découragé par aucun projet et tu vas gagner une confiance en toi puissance 10 ! Ça vaut le coup de s’y metttre, hein ?
Tout voyage commence par un premier (petit) pas
“Kai” se traduit par “amélioration” et “Zen” par “bon”. Le kaizen c’est donc l’amélioration continue.
L’idée c’est qu’au lieu de chercher le BIG changement dans notre vie en provoquant une vraie rupture avec nos anciennes manières de fonctionner difficilement tenable au delà de quelques jours (oui, oui on a tous essayé), on va au contraire s’appuyer sur de minuscules changements réguliers qui vont avoir en bout de ligne un gros impact et nous faire entrer dans une vraie dynamique du changement
Pourquoi le kaizen marche, là où le reste échoue
Lorsqu’on veut changer on traverse une première phase euphorique, on veut tout révolutionner puis très vite on est rattrapé par la réalité, l’énormité de la tâche ou de l’objectif qui ne peut pas se réaliser en quelques jours.
Ou au contraire, cette simple idée de changer nous anéantit avant même d’avoir essayé pour les mêmes raisons.
Il y a trois freins qui s’activent et vont devenir des obstacles à notre changement :
Le temps nécessaire : on l’estime mal, on est trop optimiste, les objectifs sont irréalistes en terme de délais, on veut tout tout de suite sinon à quoi bon, on a déjà perdu tellement de temps à ne rien faire…
L’idéal de perfection : je pense qu’il n’y a pas véritablement besoin d’expliquer, c’est le mal du siècle. On n’agit pas parce qu’on n’est pas prêt, pas assez compétent, parce que ça ne sera pas parfait…
La peur : changer soulève tout un tas d’interrogations conscientes et inconscientes dont notamment la peur d’échouer ou de ne pas être capable d’assumer les changements que l’on souhaite pourtant provoquer (oui, nous sommes très contradictoires mais ceci s’explique par la réalité biologique de notre cerveau)
En effet, celui-ci comporte de trois parties (cerveau reptilien/ cortex/ cerveau mammalien) qui ne s’entendent pas forcément entre elles contrairement à ce que l’on croit, et l’une de ses fonctions principales est de nous maintenir en vie dans un environnement hostile grâce à l’amygdale qui loge dans le cerveau mammalien.
On a beau ne plus croiser de dangereux mammouths à tous les coins de route, notre cerveau continue d’assurer sa fonction préhistorique.
Tout changement = danger et sa réponse est assez simple, elle tient en deux options : fuir ou combattre. Je te laisse cocher la case qui te parle le plus
Ta da ! C’est là que le Kaizen entre en scène car de minuscules changements ne déclenchent pas le réflexe (fuite ou combat) de l’amygdale, cette bienveillante partie de notre cerveau dédiée à notre survie.
Là où il n’y a pas de peur, on se sent rassuré et capable d’agir. Magique, hein ?
Très sincèrement, c’est grâce à cette méthode que j’arrive à faire tout ce que je fais. Mes copines pourraient vous le dire, je n’ai qu’un seul vrai mantra “Mieux vaut un petit peu, que rien du tout” ou “Ne jamais se coucher sans avoir fait une petite chose utile de la journée” (par utile j’entend en lien avec l’un de mes objectifs).
Mais j’ignorais que ce que j’applique instinctivement avait un nom, ni même qu’il y avait une méthode. Et c’est là que ce fut une véritable découverte pour moi car qui dit méthode, dit qu’il est possible de s’améliorer encore davantage !
C’est pour cette raison que ces derniers mois je me suis mise à étudier avec passion ce processus et que j’avais tellement hâte de t’en parler.
La méthode du Kaisen appliqué au développement personnel
Elle se résume en quatre points , le PDCA :
- PLAN – On définit l’objectif que l’on veut réaliser, on définit le temps nécessaire ou pas. J’ai tendance à mettre des délais plutôt longs comme ça j’ai zéro stress. Et on note toutes les petites actions/étapes qu’on peut faire chaque jour pour se rapprocher de cet objectif. Un petit pas à la fois. L’important ici à retenir c’est le mot “petit”, “minuscule” !
- DO – On passe à l’action chaque fois qu’on le peut, l’idée c’est que plus on est régulier, plus l’impact sera fort et on s’inscrit dans un comportement vertueux car chaque petites actions accomplies nous donnent un profond sentiment de satisfaction, encourage notre persévérance et nous donne enfin le sentiment d’avancer vers notre but. Tu verras, très rapidement, ces sentiments gratifiants entraine davantage d’action, on prend confiance et tout devient plus facile.
- CHECK – On fait régulièrement un bilan. Les objectifs demandent du temps, davantage que ce qu’on a estimé. On a le droit de se reposer, de faire une pause mais on ne doit pas abandonner sauf si on s’aperçoit que cet objectif ne nous intéresse plus, ce qui peut survenir (cela m’arrive même souvent). On a le droit de souhaiter tester un projet et que cela ne nous convienne pas. Il est aussi important de savoir se récompenser pour le chemin réalisé, il est temps de faire la fête !
- ACT – On réajuste. On regarder ce qui n’a pas marché et pourquoi ça n’a pas marché pour le faire d’une autre manière, s’il y a des erreurs ou si le projet a évolué (ce qui arrive fréquemment). On va définir ce qui peut être ancré car cela fonctionne pour nous et dégage ses besoins pour poursuivre dans de bonnes conditions.
La grande puissance du Kaizen c’est que tu peux l’appliquer dans N’IMPORTE quel domaine de ta vie ! Personnellement dès que je sens que je bloque sur un truc que je devrais faire mais que je ne le fais pas pour X “bonnes” raisons, que je sens que je suis partie pour procrastiner alors je ne cherche même plus à comprendre, je passe en mode Kaizen.
Par exemple, en ce moment, j’ai toutes les vitres à faire chez moi, c’est à dire une dizaine de vitres, très hautes et très sales. Rien que d’y penser j’ai les bras qui m’en tombent mais cette tâche reste dans un coin de ma tête car impossible de ne pas voir ces vitres sales même si je voulais. J’ai donc décidé de faire un carreau par jour (objectif tout petit). Cela me prend 5 mn par jour et souvent une fois lancée j’en fais un peu plus. Mais surtout la charge mentale et la culpabilité de cette tâche rédhibitoire non accomplie s’est envolée à l’instant même où j’ai pris cette décision.
Peu importe si je finis dans 15 jours, 1 mois ou plus, c’est mieux que de ne rien faire (ce que j’aurais fait de toute manière tant cette tâche me rebute).
Cette méthode peut certainement contrarier votre côté perfectionniste mais c’est à vous de choisir ce que vous préférez : avancer à petits pas sûrs vers la ligne d’arrivée comme la tortue, ou continuer à vous épuiser et à passer à côté de ce qui est VRAIMENT important pour vous parce que ce doit être tout ou rien
Est-ce que cette méthode du Kaizen vous intéresse ?
Car j’ai prévu toute une série d’articles sur le sujet tant ce qu’il peut nous permettre de faire est illimité !
6 Comments
Carocoline
Oui franchement ça me tente. Je ne sais pas encore si je vais l’utiliser et si oui dans quel domaine mais je trouve ça intéressant de l’avoir en tête !
Emma
Merci Caro 🙂
Tu peux l’utiliser pour TOUT, même dans un planning hyper saturé. Pour apprendre une nouvelle langue, pour apprendre quoi que ce soit en fait ou faire les choses qui te pèsent à ton rythme, ou encore celles que tu voudrais faire mais pour lesquelles tu ne trouves jamais de temps.
C’est magique, dès lors que l’on tient la régularité, les toutes petites actions et l’engagement 😉
Je t’embrasse ♥
unlivreunwakanda
Merci pour cet article. Je ne connaissais pas et c’est très intéressant. Je suis pour plus d’articles de ce genre Je viens de commencer la méthode flylady et j’ai l’impression que ça correspond un peu à cette façon de faire. Des petits pas de bébé pour arriver au but. Bonne semaine
Emma
Je ne connais pas cette méthode mais si le principe est le même, c’est une adaptation de celle-ci.
Tu vas donc très rapidement pouvoir te rendre compte des effets bénéfiques de celle-ci :-).
Merci pour ton commentaire sur cet article, j’aime tant partager sur ces sujets qui aident à grandir, c’est tellement gratifiant de pouvoir vous apporter des choses vraiment utiles !
Très belle semaine à toi aussi ♥
Anne-France
J’adore!! On applique ça dans mon entreprise, mais c’est vrai que je n’aurais pas pensé à l’appliquer dans ma vie perso – ou appeler ce que je fais de la sorte. Donc moi, plus d’articles sur ce sujet, ça me tente beaucoup beaucoup beaucoup 🙂
Emma
Ouiii ! Mais souvent les choses très simples on n’y pense même pas ! Cette société nous oblige toujours à rechercher la difficulté et cela nous perd. J’adore cette méthode qui est douce. Bisous Anne France ♥