Donner du sens à sa vie
Développement personnel

2 choses apprises de la fable du pêcheur mexicain

 

Les discussions avec nos copines sur le sens de la vie ont toujours du bon.

L’autre jour, je réfléchissais à voix haute avec l’une d’entre elle sur le bien-fondé de certaines de mes dernières décisions tout en m’interrogeant sur le fait que je faisais peut-être une erreur.

C’est toujours difficile de savoir si on s’écoute véritablement ou si on ne fait que fuir une situation en se leurrant soi-même.

Je voulais donc savoir si mes choix étaient objectifs et je lui demandais ce qu’elle en pensait quand elle a sourit et m’a demandé si je me souvenais de la fable du mexicain qui pêche.

J’ai réalisé que je l’avais complètement oublié parce que je l’avais lu il y a bien plus de dix ans. Mais  voilà nos cerveaux sont confrontés à tellement d’informations que si on ne relit pas régulièrement les livres importants, on en oublie facilement les riches enseignements.

D’ailleurs à cette seule évocation, j’ai réalisé que j’avais fait les bons choix. C’était tellement évident !

Je vous mets ci-dessous cette petite fable Winking smile

Au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. L’Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

 » Pas très longtemps « , répond le Mexicain.
 » Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus?  » demande l’Américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L’Américain demande alors :  » Mais que faites-vous le reste du temps?  »
 » Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie « .

L’Américain l’interrompt :  » J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires.  »
Le Mexicain demande alors :  » Combien de temps cela prendrait-il?  »
 » 15 à 20 ans « , répond le banquier américain.
 » Et après?  »
 » Après, c’est là que ça devient intéressant « , répond l’Américain en riant.
 » Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions « .

 » Des millions? Mais après?  »
 » Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. « 

 

Fable du pecheur mexicain et du buinessman américain

 Credit ©Millergrappe

 

Avant de partir en mer, savons-nous seulement pourquoi nous pêchons ?

 

Dans la fable cela semble évident mais dans la vraie vie ça l’est beaucoup moins.

Pourquoi ?

Car nous sommes conditionnés pour sans cesse chercher à augmenter notre niveau de vie, c’est ce qui est valorisé socialement.

Mais aussi parce que la société a besoin de consommateurs avides de biens matériels pour faire tourner le système économique.

Pour pérenniser ces comportements, on y injecte ensuite une petite dose d’insécurité. Rien de tel que la peur de se retrouver démuni pour que les individus s’accrochent à ce qu’ils ont, ne modifient pas leur manière de vivre et recherchent toujours plus de sécurité.

Et vous avez la « recette magique » qui permet de diriger des milliers de vie !

Ces conditionnements et la peur de manquer viennent constamment brouiller nos radars et nous entraînent à nous épuiser à poursuivre ce qu’on peut atteindre simplement. Dans le même temps, cela nous exonère de nous poser la question du sens de ce que nous faisons et voulons vraiment pour nous puisqu’il n’y a semble-t-il pas le choix.

La question la plus importante de notre vie, c’est donc de trouver notre POURQUOI ! 

 

La vraie richesse est de pouvoir faire ce que l’on aime, pas de gagner beaucoup d’argent

 

L’argent n’est qu’un moyen. Il en faut pour vivre mais combien en faut-il vraiment pour vivre décemment ? Est-ce que les choses qui nous rendent vraiment heureux s’achètent ou se créent-elles ? Est-ce que la société de consommation n’a pas substitué à nos vrais désirs, de faux désirs ?

Si on aime dessiner, marcher, nager, écrire, jouer de la musique, créer… il n’y a pas forcément besoin de beaucoup d’argent mais plutôt de temps

Or la plupart des gens estiment ne pas avoir le temps de se consacrer à ce qu’ils aiment car ils passent l’essentiel de celui-ci à gagner de l’argent.

Pour certains, il leur faut même beaucoup plus que ce dont ils ont réellement besoin car leur besoin de sécurité ou de briller est supérieur à celui de faire ce qu’ils aiment. Le problème étant qu’ils ne prennent pas conscience que ce besoin est devenue irrationnel, puisqu’ils ont déjà plus que le nécessaire.

Pour d’autres, le besoin se sera de pouvoir consommer le plus possible pour tenter d’alléger la frustration constante qu’ils ressentent dans leur vie, sans réaliser que la consommation effrénée n’éteint pas la frustration mais au contraire l’attise tout en les appauvrissant.

Le shopping est AINSI devenu LE LOISIR NUMERO 1 des personnes vivants dans des sociétés développées.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve ça clairement choquant de voir accolés les mots “shopping” et “loisir”…

Je vous laisse méditer là dessus 😉

 

Tout le monde espère mener une existence heureuse, mais le bonheur n’est qu’un sentiment, lequel n’a rien à voir avec la richesse ou la pauvreté, et dépend de notre être intérieur.”  – CONFUCIUS

 

Coche - Blog Emma Perié Après je suis l’une des premières à dire qu’il faut travailler pour gagner son indépendance financière et assurer sa sécurité mais c’est très différent de travailler pour accumuler sans fin ou pour pouvoir dépenser.

Dans le premier on travaille pour se mettre à l’abri et pouvoir s’arrêter ou s’organiser pour avoir du temps à dédier à ses vraies passions (l’idéal étant de travailler pour ses passions). Dans les deux autres, on court dans une roue comme le hamster, pour avoir les moyens d’assurer un train de vie socialement valorisé ou pour renflouer un compte bancaire que l’on vide chaque mois.

 


Vous êtes plutôt team hamster qui court dans sa roue ou pêcheur mexicain ?

 

Emma-Peri-Blog-lifestyle-et-littrair[1]

 

 

 

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2 Comments

  • ayok57

    Merci pour cet article Emma qui donne à réfléchir, dans le bon sens!
    Et puis surtout, quelle conclusion, non??!
    J’aime en tout cas beaucoup la tournure que prennent tes articles ces derniers temps, plus dans la réflexion, ça me plait beaucoup!
    Bises

    • Emma

      Oh merci Anne-France !
      Oui effectivement j’ai de nouveau envie d’écrire pour partager et d’être moins dans la chronique de ce qu’écrivent les autres même si ça reste aussi passionnant de le faire.
      J’adore cette fable qui dit l’essentiel.
      Je suis contente que cette amie me l’ait rappelé car plus les jours passent plus ce qu’elle dit résonne en moi et je m’aperçois de l’absurdité de certaines de nos quêtes…
      Je t’embrasse ♥

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