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Romans

Les amants parallèles -Adeline Délie-Platteaux

Premier roman d’Adeline Délie-Pratteaux qui conte toute en finesse une histoire d’amitié féminine, de transmission sur fond d’un amour chaotique et douloureux.

Thème : Amour impossible, amitié féminine, transmission, amour fou et douloureux, manipulation.

 

 

Adeline Delie - Platteaux- les amants parallèles

 

Résumé de l’éditeur

 

Les amants parallèles est le récit de rencontres, celles que l’on fait tout au long d’une vie, jusqu’à la toute fin de l’existence. C’est l’histoire d’une amitié entre deux femmes de générations différentes et l’histoire d’un amour relaté sur le mode épistolaire et épisodique.    Mathilde, septuagénaire, meurt au début du roman. Elle laisse derrière elle le mystère d’une correspondance que va devoir percer Margot, sa voisine trentenaire rencontrée il y a une dizaine d’années alors que celle-ci, encore étudiante, pleurait sur le bitume parisien, une bouteille de vin éclatée sur ses cansons et ses dessins.

La structure du roman fait alterner la voix de Margot qui raconte son intrusion dans la vie de Mathilde, les épisodes d’une histoire d’amour relatés d’un point de vue externe et des lettres numérotées qui vont lier ensemble le destin de trois personnages, Mathilde, Margot et Paul.

 

2 adjectifs qui résument le livre

 

Douloureux : car l’amour peut être une souffrance dont on se délivre difficilement, tout comme il est difficile de se trouver

Résilient : Mathilde a souffert mais c’est préférable à ne pas aimer véritablement. Et puis elle transmet quelque chose de précieux à Margot.

 

Ce que j’en pense

 

On se croisent dans les tunnels ♫♫… (les amants parallèles – Vincent Delerm)

Vous ne pouvez pas savoir combien je suis ravie en ce moment ! Je ne cesse de tomber sur des petites merveilles ! Des livres comme tombés du ciel, publiés par de petites maisons d’édition, des premiers romans, des auteurs inconnus ou plutôt pas encore connus et pourtant tout y est : l’histoire, la trame narrative, la plume, des sujets sortie zone de confort pour la lectrice que je suis, comme avec le roman “Angry”. Finalement après avoir passé plusieurs mois la tête sous l’eau à avoir l’impression de ne travailler (plus que) pour le service marketing de grosses maisons d’édition ou des auteurs qui savaient se placer partout, j’ai enfin l’impression de faire des découvertes hors des chemins balisés et lorsqu’elles sont de vrais coups de cœur, c’est bonus !

Et ce livre en fait partie !

Dire que cette histoire m’a émue serait presque mentir puisqu’elle m’a replongé dans ces relations pleines de méandres où les sentiments louvoient entre les non-dits qui permettent tous les espoirs, et les certitudes acides qu’on reflux. Je l’ai lu d’une traite, happée d’un chapitre à un autre, par le souffle narratif et cela, même si la nuit avançait bien trop vite pour que ce soit raisonnable (oui, ce livre m’a fait coucher bien trop tard !! Winking smile). Paul, Mathilde, Margot, le trio m’avait embarqué et ne me lâchait plus.

La première fois que Mathilde vit Paul, elle le trouva franchement bruyant. Ça débute presque comme“Aurélien”, le roman d’Aragon. Le ton est donné, il n’y a pas d’amour heureux. D’ailleurs Margot se fait quitter, et “ramassée” par Mathilde une voisine sexagénaire alors que son désarroi la secoue de larmes, assise sur le trottoir. Elles ne le savent pas encore mais elles ont besoin l’une de l’autre et cette amitié singulière va se sceller autour de cartons, d’abord ceux pleins de photos puis, ceux remplis de lettres racontant une histoire. Celle de Mathilde et Paul. Un amour mystérieux et passionnel. Le seul qui vaille la peine d’être vécu peut-être. Margot et Antoine, c’était autre chose, plus tendre, plus raisonné, peut-être pas vraiment l’amour mais deux solitudes qui se tiennent chaud.

“Décidément, aucune raison de pleurer pour lui”

Une manière comme une autre pour Mathilde de signifier à Margot que le chapitre est clos et que la vie l’attend ailleurs. Elle a du talent, elle doit se trouver.

 

Mathilde, elle, elle a aimé Paul, follement.

“Je t’aime encore et toujours à ma manière.”

C’est le problème de Paul, du moins c’est ainsi qu’il le formule.

Plaisir et douleur. Des photos qui montrent une Mathilde attachée, maltraitée, enlaidie.

Comment en est-elle arrivée là ?

Une autre femme a surgit dans les lettres. Paul est parti et le corps de Mathilde enchaîné sexuellement à celui de son amant souffre. Alors commence le bal des retrouvailles, les étreintes brûlantes et les départs glacés au petit matin. Mathilde soumise continue d’espérer, Paul domine. Les semaines à attendre, les mots d’amour répétés mais qui s’évanouissent le dimanche avec Paul, comme s’ils n’avaient jamais été prononcés. Il la possède tout court et impose désormais ses règles. Mathilde les accepte, comme elle accepte l’impossibilité de se construire avec une telle relation. L’enfer finalement de l’autre dont elle tente de s’échapper en mettant de la distance entre elle et Paul comme pour se sevrer. Car endormir la douleur est une question de survie.

“ L’amour vous rendra malheureuse. Toute votre vie, vous aimerez un garçon qui en préférera une autre. Toute votre vie.”

“Ce qu’on a fait de mieux ensemble, après se toucher, au propre comme au figuré, c’est s’écrire, je crois”

Histoire d’amour il y a, mais pour un seul des protagonistes, pour l’autre il s’agit d’une histoire de contrôle et de domination. C’est sur ce malentendu que se crée une histoire qui survit à tous les déchirements et que Margot va découvrir dans la correspondance laissée par son amie après sa mort.

Bilan : Un premier roman bouleversant qui parle d’amitié féminine, de transmission, de l’amour fou, de soumission et de manipulation de l’autre, de manière très fine et passionnelle. Livre à lire si vous aimez les histoires d’amour impossibles ♥♥♥

 

Attention, pour l’instant on ne peut le commander qu’en librairie ou directement chez l’éditeur (lien ci-dessous).

 

Les amants parallèles - Adeline Delie-Platteaux

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