Illustration montrant le livre "Les guerriers de l'hiver" de Olivier Norek sur fond gris foncé avec un tireur d'élite
Lectures,  Roman historique

Les guerriers de l’hiver -Olivier Norek

Ce titre en 3 mots :  Courage/ Historique/ Seconde guerre mondiale

 

Jusqu’à présent, mon roman préféré d’Olivier Norek était Entre deux mondes”, un titre qui m’a très fortement marqué et bouleversé.

Mais avec Les Guerriers de l’hiver, j’ai ressenti quelque chose d’encore plus fort, de presque cinématographique.

Olivier Norek quitte les quais du polar pour entrer dans la  littérature et par la grande porte.

Ce roman est exceptionnel d’humanité, de travail de reconstitution historique, révèle un grand écrivain. Pour la peine, vous passerez aussi un beau moment de lecture.

Jamais vous n’oublierez la guerre d’hiver, Simo et ses potes.

 

Résumé de “Les guerriers de l’hiver” de Olivier Norek

 

Hiver 1939. La Finlande, paisible et peu préparée à la guerre, est attaquée par la toute-puissante Union soviétique. Ce conflit, qu’on appellera plus tard la “guerre d’Hiver”, oppose un peuple minuscule à une armée géante.

Au cœur de ce chaos, un homme se distingue : Simo Häyhä, tireur d’élite finlandais, surnommé “la mort blanche”. Avec un sang-froid inhumain et une précision redoutable, il devient une légende. Mais derrière la figure du héros, Olivier Norek raconte un être humain : un homme simple, amoureux de la forêt, du silence et de la neige, confronté à l’absurdité de la guerre.

 

Livre "les guerriers de l’hiver" de Olivier Norek posé ouvert sur la page du titre, sur une table avec un marque page.

 

Pourquoi lire ce livre

Parce que c’est une plongée dans une guerre méconnue

Olivier Norek nous fait découvrir un épisode oublié de l’Histoire européenne, où un petit pays résiste à une puissance colossale.

Pour son souffle épique et humain

Fidèle à lui-même, Norek met les hommes avant les armes : leurs doutes, leurs blessures, leur courage, leurs colères.

Parce que c’est un hommage à la nature et à la résilience

La neige, la forêt, le froid deviennent des personnages à part entière, magnifiant cette lutte pour la survie.

 

Mon avis en quelques lignes

 

Attention chef d’œuvre !

Pour parler sans détours, au départ, j’étais sceptique.

Déjà il ne s’agit pas d’un polar, d’où ma première déception en découvrant les premières pages.

De plus, il s’agit d’un roman sur la guerre, et une guerre qui ressemble beaucoup à ce qui se passe avec l’Ukraine alors comment dire… que l’on a suffisamment de l’actualité, pour ne pas en redemander dans nos lectures.

Et pour finir, j’ai galéré à m’y retrouver avec les prénoms finlandais et russes.

Autant vous dire que les dix premières pages, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire et j’étais dubitative quant à mon envie de poursuivre.

Et puis, sans m’en rendre compte, j’ai été happée.

Captivée par la grandeur du récit, par cette guerre absurde où l’on voit ce petit pays paisible qu’est la Finlande, se défendre comme un lion, avec ses petits moyens et une dignité bouleversante, face à une armée surdimensionnée.

Olivier Norek n’écrit pas une épopée militaire : il raconte l’humain derrière le soldat.

Ce roman, c’est avant tout celui de Simo Häyhä, jeune fermier finlandais qui, sans l’avoir choisi, devient une légende vivante de la Seconde Guerre mondiale.
Engagé avec ses amis pour défendre sa terre contre l’invasion soviétique, il voit l’un après l’autre tomber ceux qu’il aimait comme des frères.
Lui, le plus discret du groupe, va se révéler un tireur d’exception, méthodique, silencieux, presque invisible dans la neige.
Ses exploits lui valent un surnom qui glace le sang des Russes : La Mort blanche.

Ce qui rend le récit bouleversant, c’est la manière dont Olivier Norek restitue l’humanité derrière la légende : un homme qui ne tue pas par goût, mais parce qu’il faut survivre, protéger les siens, défendre son pays.
Blessé grièvement, Simo survivra et deviendra, après la guerre, le meilleur sniper du monde, transmettant son savoir sans jamais se départir de cette humilité propre aux hommes simples qui ont vu trop d’horreur.

Norek parvient aussi à une forme d’humour inattendu, presque grinçant, lorsqu’il décrit l’absurdité de cette guerre et le manque total de préparation de cette armée russe, arrogante, persuadée de triompher en quelques jours et finalement prise de court par la résistance farouche des Finlandais et par un hiver qu’ils n’avaient pas anticipé.


Ces passages donnent au roman un souffle singulier : à la fois tragique et ironique, comme si l’auteur rappelait que dans la guerre, la bêtise rivalise souvent avec la bravoure.

Les scènes de combat sont d’une précision impressionnante, mais jamais gratuites. Olivier Norek a écrit ce roman après dix ans de recherches, de documentations, c’est comme une synchronicité que ce livre soit prêt et sorte précisément en cette période troublée.

Comme l’auteur le dit, personne ne croit jamais à la guerre jusqu’à ce qu’il y ait un premier mort et là tout bascule.

Et surtout, Norek sait faire ce qu’il fait de mieux : donner du sens à la violence, incarner les destins derrière les faits.

Un roman inattendu, magistral, qui confirme le talent d’écrivain d’Olivier Norek.

Olivier Norek signe ici un roman puissant, à la croisée du témoignage historique et de l’hommage humain, qui rappelle que le courage ne se mesure pas aux victoires, mais à la dignité avec laquelle on affronte l’impossible.

 

Près de vingt mille bombes par jour labouraient le sol de la Finlande. Soit quatorze toutes les minutes depuis déjà près d’un mois, avec des jours dont le diable ne voudrait même pas et où les Russes pouvaient augmenter la cadence jusqu’à atteindre deux cent mille obus. Et pourtant, la Finlande tenait.

 

À qui conseiller ce livre ?

À ceux qui aiment les récits historiques forts, les destins humains exceptionnels, les combats qui semblent perdus d’avance et dont l’issue va surprendre tout le monde.

 

Quelques mots sur l’auteur

Olivier Norek - 42
 

A propos de l’auteur

Olivier Norek est un écrivain et scénariste français, ancien capitaine de police judiciaire.
Ses années de terrain inspirent des polars d’un réalisme saisissant, où l’humain prime toujours sur l’action.
Révélé par la série du capitaine Coste, il s’impose aujourd’hui comme l’une des voix majeures du polar français contemporain.
Avec « Les guerriers de l’hiver », il quitte le polar contemporain pour explorer la guerre d’hiver en Finlande et y dévoile une autre facette de son talent : celle de conteur.

 

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☆☆☆

 

Couverture du livre Les guerriers de l'hiver de Olivier Norek

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